« Madame la présidente, Monsieur le directeur général des services par intérim, Mesdames et Messieurs les membres du CST. La rémunération indiciaire de l’ensemble des agents a connu une augmentation générale du point d’indice de 1,5 % depuis juillet 2023 et une attribution de 5 points d’indice sera accordée à tous les agents, à partir de janvier 2024, soit environ 25 euros de plus par mois par agent.

Ce rattrapage est loin de la revendication FORCE OUVRIÈRE à savoir une revalorisation immédiate de la valeur du point d’indice de 10 % afin de compenser l’inflation et de mettre fin à une paupérisation croissante des agents publics.

Il suffit d’aller faire ses courses et de recevoir ses factures d’énergie pour constater que les prix ont beaucoup augmenté.

Alors nous ne pouvons pas nous opposer à la revalorisation du CIA mais aujourd’hui encore les critères d’évaluation du montant restent flous et nous le regrettons.

Aux yeux des agents, cette prime individuelle et variable est perçue « comme une atteinte à l’égalité de traitement ». La crainte ? Aboutir à des évaluations jugées contestables, nourrir un sentiment d’injustice, fragiliser le collectif, créer des tensions parmi les agents.
Cela nécessite un management équitable au sein de la collectivité et une évaluation uniforme des agents, sinon la prime peut être perçue comme arbitraire.

Lors du dernier CST, vous nous avez précisé que Mme TARTAR travaillait sur la décollé ration  de l’EPI et le montant du montant du CIA. Tout en précisant également que la manière de service étant toujours l’élément le plus important pour déterminer le montant du CIA.

Vous avez reconnu qu’il pouvait y avoir une subjectivité dans son attribution car je vous cite « nous sommes tous humains » et que cette subjectivité pouvait avoir une incidence pour les agents.

Alors que faut-il faire pour être juste et éviter les inégalités de traitement entre les agents de différentes directions ou différents services ? Pouvez-vous nous dire clairement les critères qui devront être mis en place pour évaluer le montant du CIA. Cela permettrait d’éviter toutes dérives de compensation financière pour une absence de promotion ou une surcharge de travail non prise en compte par ailleurs mais aussi un traitement injuste pour les agents de CDER différent comme il a déjà été constaté avec le critère de conduite de Mécalac reconnu pour l’un et pas pour l’autre …

Notre syndicat demande donc que les critères d’attribution soient connus d’une part, de l’ensemble des cadres pour faciliter leur travail de l’évaluation du CIA et d’autre part, de l’ensemble des agents également. Pourquoi ne pas créer un groupe de travail sur ce sujet ?

Aujourd’hui, il a y obligation pour le cadre de faire un rapport pour un CIA insuffisant, pourquoi ne pas mettre la même règle pour le montant exceptionnel ?

Pour terminer notre syndicat tient à rappeler que beaucoup de contractuels, qui sont indispensables pour maintenir le service public rendu aux usagers comme dans les collèges ou pallier aux surcroîts d’activité, sont exclus de ce CIA complémentaire. Nous espérons que la collectivité fera un geste pour eux en cette fin d’année pour qu’ils ne sentent pas, encore une fois, comme des agents qui ne comptent pas vraiment.

En ce qui concerne la prime « pouvoir d’achat » pour les ASFAM, nous regrettons que seuls 204 ASFAM sur les 476, seront concernés.

Si on peut comprendre que la prime pouvoir d’achat vienne aider les salariés aux ressources inférieures à 39 000€ pour faire face à l’augmentation des prix, comment expliquer aux assistants familiaux qui accueillent à leur domicile 3 enfants et plus qu’ils ne percevront pas la prime « pouvoir d’achat » alors qu’ils subissent la hausse des prix de l’alimentaire. En effet, le prix du caddie explose quand ils vont faire les courses !

Pourquoi une augmentation exceptionnelle de l’indemnité d’entretien n’est-elle pas proposée ? Ce serait une mesure plus égalitaire et plus juste permettant ainsi à tous les assistants familiaux de bénéficier d’une amélioration dans leur budget-courses !

Enfin notre syndicat est toujours sans réponse de l’administration sur notre demande d’attribuer aux Assistants familiaux un ordinateur et un téléphone portable.

Merci pour votre écoute »

 

Madame la présidente répond que la réflexion sur l’attribution du matériel informatique et d’un téléphone pour les ASFAM n’est pas encore tranchée.   AFFAIRE A SUIVRE ….

Elle rappelle que la prime « Pouvoir d’achat » est instaurée par un décret. L’Administration souhaite toutefois « faire un geste pour le maximum d’agents ». Le mix CIA et pouvoir d’achat va bénéficier à 800 agents et la revalorisation du CIA et la prime inflation va toucher 300 agents de plus. « Petit coup de pouce » envers les agents car la collectivité n’a pas de recettes supplémentaires de la part de l’Etat. Cela crée une dépense budgétaire plus importante pour la collectivité.

Un travail va être engagé sur l’attribution du CIA avec la DRH et le DGS pour décorréler l’EPI du CIA et avoir plus de lisibilité et de transparence envers les agents et les encadrants. Un travail de pédagogie sera réalisé auprès des encadrants pour éviter toutes annonces contradictoires concernant les montants attribués.

La collectivité va travailler prochainement sur la prime d’intéressement à la performance collective des services avec des objectifs à atteindre et présentés en CST. AFFAIRE A SUIVRE ….

Concernant l’attribution de la prime pouvoir d’achat, La présidente annonce de fait que certains assistants familiaux vont être exclus du fait du décret qui précise les montants.

La présidente précise comme l’a indiqué FO, que l’ensemble des fonctionnaires de la collectivité vont pouvoir bénéficier de l’augmentation de 5 points d’indice au 1er janvier 2024. Cela représente 1 million de plus sur le budget 2024.

Le DGS par intérim précise que les collectivités territoriales subissent le décret de la prime pouvoir d’achat découvert par voie de presse. Pour l’attribution du CIA, il est précisé que l’agent doit être en poste au minima 180 jours.  L’Administration va réfléchir à un dispositif subsidiaire pour les personnes exclues de cette prime.